Robert 1er d'Artois est né en 1216, il est le troisième fils de Louis VIII et de Blanche de Castille et le frère de Saint Louis. Conformément à la volonté de son père, il reçut en 1237 le comté d'Artois.
Il refuse un empire
En 1240, le pape Grégoire IX lui offre la couronne impériale : Robert d'Artois décline la proposition, qui aurait impliqué qu'il menât quelques guerres pour prétendre à l'Empire. Ce frère fougueux trouvera malheureusement la mort lors de la première croisade de Saint Louis.
De fait, les croisés avaient décidé d'attaquer Le Caire. Pour cela, ils devaient d'abord faire tomber Mansourah alors défendue par les Fatimides. Durant plus d'un mois, les croisés restent bloqués devant la ville, n'arrivant pas à franchir le Nil. Finalement, grâce à une trahison d'un groupe du camp ennemi, l'armée franque franchit ce bras du Nil par un gué, le matin du 8 février 1250.
Un guerrier imprudent
L'avant-garde est commandée par Robert d'Artois et le maître du Temple, Guillaume de Sonnac : elle enfonce le petits corps de troupe gardant la rive. Grisé par ce premier succès, et sans attendre le gros de l'armée chrétienne, Robert d'Artois et ses hommes poursuivent leur avantage, traversent le camp sarrasin, tuent l'émir Kahreddin et entrent par surprise à l'intérieur de Mansourah.
Là, ils sont accueillis par les mamelouks turcs, qui, menés par leur chef Rukn ad-Dîn Baybars (Baybars l'Arbalétrier), les massacrent. Saint Louis sera profondément attristé par la mort de ce frère chéri.
A son retour de croisades, il demandera à l'Eglise de lui accorder le statut de martyr – l'Eglise refusera d'exaucer ce vœu.
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châteaux et patrimoine (lundi, 27 octobre 2014 14:55)
Merci pour cette séquence audio sur un épisode assez méconnu, les croisés ont souvent perdus dans ce type de combat, trop impétueux et souvent trop téméraires.