Philippe IV, dit le Bel, roi de France, accorde par grâce spéciale un amortissement aux Templiers de Paris, pour des biens qu’ils avaient acquis sans son consentement ni celui de ses prédécesseurs, à savoir les maisons de Berne (Val-d’Oise), de Jouy-le-Comte (Val-d’Oise), de Baillon (Val-d’Oise), de Bellay (Val-d’Oise), du Mesnil-Saint-Denis (Yvelines), toutes sises dans la châtellenie de Beaumont. Les Templiers reçoivent tous les droits sur ces biens et ne pourront être contraints par le roi de France à les lui rendre. Si d’autres héritiers des anciens rois réclament une restitution, le roi de France les en empêchera.
Fait à Breteuil (Oise) - entre le 11 et le 14 septembre 1291.
Auteur : Philippe [IV], roi de France
Bénéficiaire : Ordre du Temple
Rédacteur : Chancellerie royale
Archives nationales
Taille du parchemin : 20 x 22 cm
Scellé du sceau de cire verte sur lacs de soie rouge et verte de Philippe IV, roi de France ; traces de cire rouge (sceau du secret) sur le repli à gauche.
Lieu de conservation : Paris AN : S 4992 - Ordre de Malte, doss. 30 (anc. S 4993 n° 2)
Accès : original non accessible (conservé en réserve du musée)
Transcription de la charte
Phelippes· par la grace Deu rois de France· A touz ceus qui ces letres verront,
salut· Comme religieus hommes, le tresorier et les freres de la maison
de la chevalerie du Temple de Paris, eüssent acquises pluseurs possessions
en nos fiez et en nos arrefiez· L’assentement de nous et de nos devanciers rois
de France non requis· C’est assavoir les maisons de Baerne, de Joy, de Boolines,
de Beelay· du Mesnil Saint Denis et avec ce toutes les apartenances des dittes maisons·
les queles choses sieent en la chastelerie de Byaumont· Nous, adecertes qui
grace especial voulons faire aus diz religieus, otroions et voulons, que, tou
tes les dittes maisons aveques leur apartenances, icil religieus tiengnent dés-ores
mes en avant à tourjours comme les leur· Sanz ce que nous, ne nos successe
urs rois de France, les puissons contraindre de mettre les hors de leur mains·
Ainçois les tiengnent parmenablement, en la maniere qu’il les ont tenues juques
à-ores, comme choses amorties· Et est à-savoir que, se li dit religieus, contre ceste ditte
grace que nous leur faisons, estoient empeeschié ne contraint de mettre des dit
tes choses hors de leur main, ou aucune d’icelles, par les hoirs ou les enfanz de
nostre chier pere, et de noz autres predecesseurs, ou d’aucuns d’iceus ; nous et noz
hoirs rois de France sommes tenuz à oster ledit empeechemant du tout en
tout· En tesmongnage de-ces choses, nous avons fait mestre nostre seel à ces pre
sentes lettres· sauf en autres choses nostre droit et l’autrui· Ce fu fet à Bretu
el, 14 en l’an de l’ incarnacion nostre Seigneur mil deus cenz quatre vinz et onze,
ou moys de septembre·
Partager cette publication :
Écrire commentaire
bernard buchholtzer (lundi, 02 mai 2016 09:49)
et il n'a pas respecter le contrat !!a qui peut on se fier ??
Maryse mamina (jeudi, 26 novembre 2020 09:37)
Si je ne me trompe pas c'est lui qui les a fait arrêter torturer et a confisquer tous leurs biens lesquels ont été par la suite donnes aux hospitaliers merci deme donner une réponse