Colloques

Journée d'étude - Le 4 avril 2014

Université Paris-Ouest-Nanterre-La Défense

 

La Vierge, Jean Baptiste, Georges, Maurice, Jacques ou encore Michel occupent une place de premier ordre dans la dévotion des ordres militaires, que ceux-ci soient templiers, hospitaliers, santiaguistes ou teutoniques. Plus que l’identité des saints vénérés par les frères, ce sont, avec la guerre et les représentations de combats, l’évolution de la dévotion et la place progressivement accordée aux saints guerriers qui retiendront notre attention.

 

Les images consacrées aux combattants du sanctoral et aux scènes de bataille par les frères des ordres militaires seront au cœur de l’enquête. Il conviendra, dans un premier temps, d’en préciser les lieux, les temps, les singularités éventuelles et l’importance, par rapport à celles des martyrs en particulier. Apprécier, dans un second temps, les relations entre la liturgie et l’iconographie et les décalages éventuels avec la piété de l’aristocratie laïque permettra de préciser la spécificité des ordres militaires et de saisir, dans le contexte d’une Église en pleine réforme, de l’élan des croisades, de l’affirmation des ordres militaires, puis, à partir du milieu du XIIIe siècle, des revers subis en Terre sainte et des crises internes aux ordres, les enjeux spirituels, politiques et idéologiques du culte des saints chez les moines-soldats.

 

La journée d’études du 4 avril visera à présenter un état des lieux, à poser des éléments de chronologie et à émettre des interrogations et des hypothèses qui trouveront réponses, précisions, nuances et, le cas échéant, confirmations lors d’une seconde rencontre, prévue à Clermont-Ferrand (Clermont-Université – Université Blaise-Pascal) le 8 novembre prochain.

 

PROGRAMME

 

9 h 30 : Accueil des participants

 

10 h : Damien Carraz (Clermont-Université - Université Blaise-Pascal - chec)

Introduction des travaux

 

Sous la présidence de Catherine Vincent (Université Paris-Ouest-Nanterre-La Défense - chisco - iuf)

 

10 h 30 : Gaetano Curzi (Università di Chieti-Pescara)

Crociate, ordini militari e santi guerrieri: culto e iconografia

 

11 h : Christian Davy (Service du patrimoine, Région des Pays-de-la-Loire, Nantes)

Intégration des images peintes des saints guerriers dans les programmes iconographiques des chapelles des ordres militaires en France 

 

11 h 30 : Joan Fuguet (Universitat de Barcelona)

Santos guerreros del Temple y el Hospital en la Corona de Aragón 

 

Débat et déjeuner

 

Sous la présidence de Sylvain Gouguenheim (ens Lyon)

 

14h30 : Virginie Czerniak (Université de Toulouse ii-Le Mirail - framespa)

Milites et pictura. Les décors à caractère chevaleresque et leurs maîtres d’ouvrage dans le Midi aquitain et languedocien (xiiie-xve siècle)

 

15 h : Esther Dehoux (chisco - Université Paris-Ouest-Nanterre-La Défense)

Vaincre le dragon. Saint Georges et les templiers

 

15 h 30 : Débat et pause

 

16 h : Claude Andrault-Schmitt (Université de Poitiers - cescm)

 

Conclusions

La chapelle templière de Laon apparaît d’un seul coup, au détour de la rue Georges ERMANT.

Sa présence presque décorative dans la cour du Musée, a quelque chose d’incongru de par sa forme si différente de son environnement architectural. Pourtant son petit octogone central évoque à lui seul, et résume même à certains égards les deux siècles d’histoire de l’ordre des chevaliers du Temple. Véritable invitation au voyage dans le temps, sur terre et mers…depuis la rotonde du Saint-Sépulcre à Jérusalem dont notre chapelle reprend la forme en passant par la plus ancienne chapelle dédiée à Sainte-Marie-Madeleine dans l’abbaye Saint-Vincent-de Laon, elle aussi octogonale.

 

Depuis 1307 et la fin de l’aventure templière, notre chapelle a souvent changé de mains.

A telle enseigne que Caroline et Jean-Pierre Jorrand dans l’ouvrage de référence sur notre édifice, ont cru bon d’y consacrer un chapitre particulier et à l’entête synthétique :

"Les injures du temps et les restaurations".

 

En ce troisième millénaire, la chapelle doit être à nouveau restaurée depuis ses fonds jusqu’à ses combles. Nouveaux défis et dépenses pour notre cité au patrimoine si dense, et une gageure pour la Société des Amis de Laon et du laonnois, qui souhaite mettre l’énergie de ses sociétaires pour accompagner les pouvoirs publics dans cette campagne de restauration.

Notamment et très symboliquement par la recherche de fonds pour la restauration complète de sa couverture en lauzes.

 

Patrimonialement vôtre

 

Jean-Claude DEHAUT

Président de la Société des amis de Laon et du Laonnois