SAINT LOUIS, DE L'OCCIDENT À L'ORIENT

 

Du 25 avril au 31 décembre 2014

 

TOURS ET REMPARTS D'AIGUES-MORTES

 

SAINT LOUIS, DE L'OCCIDENT À L'ORIENT
SAINT LOUIS, DE L'OCCIDENT À L'ORIENT

Le Centre des Monuments Nationaux commémore

le 800e anniversaire de la naissance de Louis IX,

dans les monuments attachés à l’histoire du roi saint. 

 

La Ville d’Aigues-Mortes, fondée par le Capétien en 1240, devient le port de commerce du Royaume ; Saint Louis y embarque pour les croisades de 1248 et 1270 après de longs et minutieux préparatifs.

L’exposition évoque le voyage Outre Mer du roi en suivant le texte de son compagnon et biographe, le sire Jean de Joinville.

 

Cette exposition temporaire est présentée dans trois des tours-portes de la ville, et évoque la vie du roi après sa prise de croix en 1244. L’itinéraire qu’il emprunte de Saint-Denis à Aigues-Mortes, permet au visiteur de se replonger dans les premiers temps de l’histoire du territoire et du port capétien, au moment de l’embarquement de la croisade. 
Sont ensuite présentés le périlleux voyage Outre Mer, et la navigation au temps de Louis IX, les événements militaires de la VIIe croisade qui mettent en évidence l’ampleur et l’audace d’une telle expédition.

 

Après la défaite de la Mansourah, le roi s’attache à consolider les positions franques des villes côtières de Terre sainte, appliquant des principes constructifs et militaires similaires aux fortifications orientales.

 

Installé sur le parcours des Remparts, "Saint Louis de l’Occident à l’Orient" n’est pas une exposition au sens classique du terme, le cadre des murailles et des tours ne réunissant pas les conditions de conservation et de sécurité permettant d’accueillir des manuscrits et des objets anciens.

 

Il s’agit donc plutôt d’une évocation de la préparation et du déroulement de la croisade, avec pour guide le récit si détaillé et si savoureux du sénéchal de Joinville, qui participa à l’expédition dans l’entourage immédiat du Roi.

L’exposition est répartie dans 3 tours-portes qui encadrent les portes d’accès de la cité :


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La Porte Saint Antoine raconte la fondation d’Aigues-Mortes par Saint Louis, amorcée quatre ans avant le vœu irrévocable du roi, en 1244, après la guérison “miraculeuse“ d’une grave maladie, de partir à la reconquête des lieux saints, retombés aux mains des Turcs.

Dès 1240, les projets de croisade mijotant déjà dans son esprit, le roi avait décidé de fonder un port bien à lui, celui de Marseille – d’où s’étaient embarquées les précédentes croisades - étant au centre d’un conflit entre le comte de Toulouse Raymond VII et le Comte de Provence Raymond Bérenger, beau-père de Louis IX, auquel succède en 1245 son propre frère Charles.

Les terres marécageuses et lagunaires de l’embouchure du Rhône ne sont à priori guère propices à accueillir de grands vaisseaux de gros tonnage. Louis IX y fait pourtant creuser des bassins, aménager les quais, et commencer les remparts dont il ne verra jamais l’achèvement. À part la grosse Tour de Constance achevée en 1248, pour surveiller le littoral et servir de phare.

C’est son fils Philippe III qui entreprend la réalisation des remparts après la croisade avortée de 1270 et continue d’aménager le port, qui s’ensable irrémédiablement, et devient caduque après le rattachement de Marseille à la Couronne en 1481.


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La Porte de la Marine présente des images et des textes sur la navigation de l’époque. On ne sait pas grand chose des nefs et des galées qui sillonnaient alors la Méditerranée, embarquant des milliers d’hommes et de chevaux, des vivres, du matériel.Les épaves se sont dissoutes au fond de la mer et les images des manuscrits sont trop succinctes et naïves pour nous renseigner avec précision. On y voit des coques bordées sur membrures, très hautes sur l’eau, avec un “château“ pour le roi et les princes, équipées de voiles carrées peu manœuvrables. Certains récits donnent tout de même une idée des dimensions des nefs principales : environ 35 m de long sur 11m de large. Les manuscrits anciens donnent aussi des images des bivouacs d’une armée en campagne au XIIIe siècle, qui ont permis une reconstitution assez précise de la tente de Saint Louisen toile bleue fleurdelisée.


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La Porte des Moulins, troisième étape de cette évocation, montre les côtés positifs de la croisade.

Les deux expéditions entreprises par Saint Louis, si elles sont les plus célèbres de ses actions – et celles qui sont à l’origine de sa canonisation - ne sont pas les mieux inspirées et sont même carrément catastrophiques, par leur conduite et leurs conséquences militaires, politiques, financières et humaines.

Dénoncées par Joinville lui-même qui, au retour de la première expédition constatait l’état de décrépitude dans lequel sa longue absence avait plongé son propre domaine. Le Sénéchal accuse ceux qui ont encouragé le roi dans cette double entreprise. À vrai dire Louis IX n’avait nul besoin d’être encouragé et n’écoutait pas les conseils de ceux qui voulaient l’en dissuader. Sa mère Blanche, son épouse Marguerite, ses proches…

 

Ces initiatives occultent d’autres belles réussites du saint roi en politique intérieure, comme la restauration de la monnaie, de la justice et l’affirmation de l’autorité royale.
Cette dernière étape du parcours met l’accent sur les aspects heureux de ces expéditions hasardeuses. À savoir le développement des échanges entre l’Orient et l’Occident, la révélation des sciences et des techniques arabes, la redécouverte des textes antiques.

 

Les croisades apportent aussi sur les tables européennes des fruits, des légumes et des épices, dans les palais, des tapis, des soieries, des coffres en bois précieux marquetés de nacre, sans oublier les poudres de Chypre et tous les parfums d’Arabie, toutes choses très éloignées des préoccupations du saint roi, mais sans lesquelles notre civilisation ne serait pas ce qu’elle est.

Pour les enfants, l’exposition met en place un parcours de 12 lutrins qui, à travers des miniatures et le jeu, permet de comprendre saint Louis et son époque. 

De plus, du 2 au 5 juillet, des pièces de théâtre se déroulent sur le thème « Saint Louis, l’Occident et l’Orient ».

Informations pratiques

 

Date : du 25 avril au 31 décembre 2014

Tarifs : Droits d’entrée du monument
Ouvert tous les jours 
Avril à septembre : la billetterie ferme de 13h à 14h et le soir 45min avant les tours et les remparts.
Mai à août, 10h à 19h : la billetterie ferme 45min avant les tours et les remparts.

Place Anatole France

30220 Aigues-Mortes

Tél. 04 66 53 61 55

www.aigues-mortes.monuments-nationaux.fr

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