TRACTATUS DE HERBIS - Codex Sloane Ms. 4016

TRACTATUS DE HERBIS – The British Library, Londres. Cote : Sloane MS. 4016. Temple de Paris
TRACTATUS DE HERBIS – The British Library, Londres. Cote : Sloane MS. 4016.

Le Tractatus de Herbis, ce splendide manuscrit, conservé actuellement à la British Library de Londres, contient quelque 500 représentations des plantes, animaux et minéraux les plus utilisés pendant le Moyen Âge comme matière première pour le traitement des maladies.

 

La diversité des cultures qui confluèrent sur tout le pourtour

de la Méditerranée a généré une certaine confusion dans la dénomination de ces substances, vu que chacune apparaissait sous des noms différents. Il était donc fondamental de disposer d'un outil commun de communication, un "dictionnaire" où l'image aurait le rôle principal.

 

Le Tractatus de Herbis est une solution particulièrement efficace, puisqu'elle met très bien en valeur les plantes tout en mentionnant leurs principaux noms. Il s'agit d'une anthologie graphique de la médecine

qui pouvait être utilisée par des lecteurs de n'importe quelle origine et ayant reçu n'importe quelle formation. Un livre qui montre comment le Moyen Âge n'était pas une période obscure, comme on l'a trop souvent dit, mais qu'il dominait parfaitement les techniques de la communication visuelle, et ce avec une modernité insoupçonnée.

Et comme dirait Confucius, "une image vaut mille mots", découvrez maintenant ce manuscrit : 

Durant le Moyen Âge, la médecine fut sans doute la discipline scientifique la plus marquée par les multiples composantes culturelles qui contribuèrent à former la société. Sur un terrain de fond grec, se mélangèrent des apports latins, byzantins, arabes, mozarabes et encore bien d'autres venant d'horizons plus lointains et véhiculés par les cultures avoisinantes du monde occidental.

 

Les plantes médicinales furent ainsi désignées par autant de noms qu'il y avait de cultures à les utiliser pour la préparation des remèdes. Cette multiplicité des noms, qui permettait certes d'identifier de mêmes plantes par diverses cultures, put aussi générer des confusions. Pour éviter ce risque, des dictionnaires virent le jour, tout comme des albums de botanique où des représentations des plantes utilisées dans la pratique quotidienne de la thérapeutique sont accompagnées des noms qu'on donné à ces plantes les populations de toute origine qui composaient la société médiévale.

 

Ce Tractatus de Herbis est l'un de ces outils qui permirent de connecter la variété des noms qu'eurent ces plantes avec les plantes elles-mêmes et ainsi d'éviter des confusions dont les conséquences pouvaient être désastreuses lorsque les plantes administrées aux patients ne correspondaient pas à celles prescrites par les médecins…

 

Voici à titre d'exemple quelques pages enluminées :

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